16
de participer aux financements de la Caisse Centrale aussi longtemps que le consentement pour
compte propre de crédits et d'avances n'a pas pris son essor.
Pendant 1 année sous revue, les établissements d'épargne ont généralement augmenté leur
taux d intérêt. Dès le début de 1 année, la Caisse Nationale d'Epargne Postale a porté le taux de
1 intérêt d'épargne a 2,28%. Afin de permettre a nos banques de crédit agricole d'adapter 1'intérêt
d épargne au nouveau taux, le pourcentage que bonifie la Caisse Centrale aux banques de crédit
agricole au titre compte-courant fut augmenté de 2,40 a 2,50%, ce également a partir du Ier
Janvier 1951.
De même pour les dépots a court terme 1'intérêt fut augmenté chez la Caisse Centrale,
savoir pour les dépots a 6 mois de préavis de 2,75 a 2,875% et pour les dépots a 1 an de préavis
de 2,875 a 3%.
Les fonds que les Banques de Crédit Agricole soustrayaient a la Caisse Centrale furent
puisés dans la réalisation d'immobilisations a court terme, principalement de bons du trésor et de
prêts d argent liquide. A part cela, la Caisse Centrale eut a assurer le financement de roulement
des coopératives centrales. Cela explique qu'un vigoureux appel a été fait a la Caisse Centrale,
de sorte qua ce titre le poste débiteurs a augmenté de 20 millions. En partie ces immobilisations
furent financées par la réalisation de valeurs appelées liquidités, en partie aussi par la liquidation
de fonds publics, dont le montant placé diminuait de 8 millions.
L accroissement précité du poste débiteurs avec plus de 20 millions de florins avait trait pour
une somme de 5,5 millions a des débiteurs en compte-courant et pour un montant de plus de 14
millions de florins a des financements d'investissement avec un terme variant entre 10 et 20 ans
(ce dernier a titre exceptionnel). Les investissements financés en 1951 par la Caisse Centrale
concernaient des laiteries mécaniques, des salles aux enchères, des boucheries coopératives et des
usines sucrières. Puis, il y eut les coopératives centrales d'achats et de ventes qui ont fait appel a la
Caisse Centrale principalement pour avoir de plus forts crédits en compte courant en raison des
majorations survenues dans les mouvements et les prix. Dans le financement des achats et des ventes
suivant Ie système coopératif, il y a surtout le financement préalable des stocks d'engrais artificiels,
a payer en grande partie par anticipation, qui joue un grand röle. Entretemps il se trouva que ce
financement imposait de si lourdes charges a la Caisse Centrale qu'il fut résolu de se défaire du
financement de ces institutions centrales de commerce, lequel a 1'origine avait été également assuré
par la Caisse Centrale, par 1'émission d'emprunts obligataires.
A cöté de cela, étant donné les besoins croissants de financement nous avons consacré
beaucoup d attention a la situation capitaux des entreprises financées. Dans beaucoup de cas, il fut
procédé a resserrer le régime des responsabilités. Cependant, cela ne suffit pas: 1'auto-financement
aussi devra être appliqué sur une échelle plus large. En raison de la fiscalité actuelle, la solution la
plus attrayante bien que non idéale serait 1'introduction d'un compte „dette mutualité a terme", sur
lequel des payements complémentaires seront immobilisés pour un temps déterminé producteurs
d intérêt en faveur des membres. A condition d'avoir un régime convenable des responsabilités des
membres, 1 auto-financement a 1 aide du compte „dette mutualité a terme" pourra être considéré
comme une structure adéquate de capital pour les coopératives d'exploitation agricoles et horti-
coles, structure qui, dans les circonstances actuelles de besoins croissants de capitaux, devra trouver
de plus en plus application.
Par ailleurs, nous croyons devoir attirer 1'attention sur un autre prénomène qui est
étroitement lié aux problèmes de financement signalés ici, savoir le développement des coopératives
en entreprises moyennes et grandes. Nous n'avons pas 1'impression qu'il soit toujours suffisamment
tenu compte de ce développement, c.a.d. des conditions qui s'imposent a une grande entreprise
moderne. Les coopératives d'exploitation se trouvant en un pareil stade de développement feront
17
bien de s'adjoindre a temps les experts qu'il faut dans la conduite des affaires ou dans les comités
directeurs, pour qu'elles se fassent renseigner düment sur 1'organisation et 1'administration de 1'enter-
prise moderne. II est de rigueur de réagir rapidement sur les circonstances économiques afin d'être
assuré d'une rentabilité durable. Dans ce but il est indispensable de disposer a bref délai d'un
mécanisme d'information interne: il y a certaines coopératives d'exploitation oü il manque encore
quelque chose a eet égard.
Débiteurs en compte-courant
Autres débiteurs
Le Compte Profits et Pertes de la Caisse Centrale se trouve refléter les fruits revêches de la
politique du bas taux d'intérêt, lette politique parut néfaste aux placements de notre Caisse Centrale
laquelle peut, du reste, être considérée comme une rallonge du service d'épargne des banques de
crédit agricole. Le Service des Crédits de la Caisse Centrale subit la répercussion des mesures de
restriction des crédits. Sur ce qui reste, le fisc léve au moins 50%. Finalement nous sommes donc
aboutis aux soins post-opératoires a apporter au controle dirigé de la solvabilité et de la liquidité.
Nous jugeons qu'il est plus que temps que 1'orientation nouvelle de la politique financière
et fiscale, que nous avons eu 1'avantage de recommander au début de ce rapport annuel, s'étende aussi
aux charges qui grèvent par trop 1'exploitation de la Caisse Centrale. Nous nous sommes rendu
compte que, lorsque survint la hausse du taux d'intérêt de capitaux et par la la baisse dans les cours
EVOLUTION DU POSTE „DEBITEURS" DE LA CAISSE CENTRALE
(en millions de florins)